En 2017 et 2018 nous vous révélions avec WELFARM lors de la campagne #Esquintés l’enfer vécu par des millions de chevaux destinés à la consommation humaine sur le continent américain. La consommation de viande d’équidé se porte bien malgré les scandales qui touchent son industrie. Les conditions de vie des chevaux abattus en Argentine, en Uruguay et au Canada, et qui finissent dans nos assiettes reste inchangées en 2019 comme le révèle une nouvelle enquête parue ce mercredi.
Comme en 2017, nous exigeons que le pays d’origine de la viande de cheval devienne une mention obligatoire. Nous espérons aussi mobiliser les distributeurs comme les consommateurs afin que cessent ces importations en provenance d’Amérique.
L’AFAAD est mobilisée sur ce sujet depuis bientôt 3 ans, et en 2017, et en 2018, nous demandions déjà la fin des importations, il faut que la pression se poursuive afin que cesse cet enfer.
TSB et AWF révèlent en outre l’opacité qui règne quant à l’origine et la santé des animaux : des témoins racontent que les chevaux de course absorbent des produits dopants. Certains ne portent aucune trace d’identification et ne sont marqués au fer rouge que quelques heures avant de partir à l’abattoir. «C’est ainsi que les marchands de chevaux s’arrangent avec la traçabilité exigée par l’UE», affirment les ONG, qui estiment que ces fraudes à l’identification sont «quasi systématiques».
En 2018, un rapport de la Commission européenne faisait part de ses inquiétudes quant au bien-être des chevaux destinés à l’abattoir en Uruguay, où les centres de rassemblement étaient étrangement vides durant l’audit. De plus, soulignaient les rapporteurs, «les autorités ne sont pas en mesure de certifier de manière fiable que la viande dérivée de ces espèces respecte les exigences de santé publique applicables sur le marché de l’Union européenne».
Cette nouvelle vidéo, intégrée dans un rapport d’enquête précise notamment que 4300 tonnes de viande chevaline ont été importées en 2018 depuis le continent américain. En effet, malgré le scandale de la viande de cheval dans les lasagnes au bœuf qui a conduit à une forte baisse de consommation de viande rouge en France, la filière chevaline fait toujours des adeptes en France. Depuis les années soixante-dix, la consommation de viande de cheval a été divisée par cinq, les Français en mangeant en moyenne 300 grammes par an.
Ces images filmées entre janvier et février 2019 montrent des images déplorables de chevaux souffrants. Sans aucun soin prescrit aux animaux, les équidés sont seulement gavés au grain pour pouvoir faire davantage de graisse. Résultat, ils deviennent complètement obèses.